À l’instar de Boëly, Moscheles (1794-1870) appartient à la génération des compositeurs situés à la charnière du classicisme et du romantisme. Pianiste célébré à Paris comme dans les autres capitales européennes et vanté par Mendelssohn et Schumann, il est reconnu comme l’un des plus brillants talents de son époque. Sa renommée de pédagogue incite Fétis qui le considère comme l’« un des principaux fondateurs de l’école moderne du piano » à le choisir comme partenaire pour sa Méthode des méthodes de piano éditée à Paris. Formé aux exigences musicales des vieux maîtres, Moscheles demeure toute sa vie habité par une profonde conscience du passé comme en témoignent les concerts historiques qu’il organise à Londres entre 1837 et 1839. Si certaines de ses oeuvres font référence à la tradition, d’autres introduisent une esthétique nouvelle qui ouvre la voie aux jeunes romantiques. Après avoir étudié la place et l’influence de Moscheles en France, cet article se propose de mieux comprendre l’importance accordée par le compositeur à l’héritage des siècles précédents et d’analyser dans plusieurs pièces comment ce culte du passé transparaît dans leur style d’écriture.
L’exemple d’une Société d’Économie Mixte d’aménagement foncier présente un cas de fraude négligé par la littérature : la fraude s’y est répandue, peu à peu, du sommet vers la base par imitation et addiction, en une collusion tacite. La littérature s’était plutôt intéressée, en effet, aux manoeuvres illicites aux yeux du dirigeant ou interdites par le législateur. Mais elle n’avait pas modélisé le processus par lequel la fraude se constitue, se développe et trouve un terme. En s’appuyant sur le cas de cette SEM, nous proposons un modèle de diffusion de la fraude et nous discutons de sa possible généralisation, tout en analysant la pertinence des mesures traditionnelles de lutte contre la fraude.