Parmi les nombreuses recherches musicologiques de Jacques Chailley, celles concernant ce qu’il aimait appeler la philologie musicale comptent parmi les plus originales et furent sans doute celles qui lui tenaient le plus à coeur. Ce vaste champ d’études peut, en simplifiant, se subdiviser en deux grandes sections, celle concernant la mélodie, et celle concernant l’harmonie. C’est de cette dernière qu’il sera question ici. La grande originalité de Jacques Chailley dans ce domaine fut non seulement d’expliquer l’évolution du langage harmonique par rapport à la succession des harmoniques, mais aussi d’en systématiser la théorie et de la rendre convaincante grâce à une argumentation brillante et des connaissances historiques approfondies.
Cet article entend célébrer les trente ans de Myriam, cette étonnante campagne publicitaire qui émut la France tranquille de 1981 en révélant les dessous du modèle éponyme, au gré de promesses de plus en plus osées : « Le 2 septembre, j’enlève le haut », « Le 4 septembre, j’enlève le bas »… En rejouant avec attention et passion le strip-tease de Myriam, l’article montrera que, trente ans après, ce geste est éternel puisqu’avec Myriam, il y a toujours des dessous aux dessous. Cet étonnant millefeuille publicitaire nous permet ainsi d’approcher (mais non de connaître) les ressorts cachés du teasing publicitaire et des séductions de la curiosité commerciale.