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Les rachats d'actions en France : résultats d'une étude exploratoire [extrait BMI 92]
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Plusieurs théories permettent de justifier l'intérêt des programmes de rachats de leurs propres actions par les entreprises cotées. Parmi les plus citées, les hypothèses de substitution indiquent que dans certaines situations, les entreprises sont amenées à privilégier une distribution sous forme de rachats d'actions plutôt que sous forme de dividende. Ainsi, compte tenu de certaines dispositions fiscales, les entreprises préféreront les rachats si leur actionnariat est majoritairement composé de sociétés. De même, la sous-évaluation devrait encourager le recours aux rachats car il s'agit d'un moyen efficace de signaler au marché la vraie valeur de l'entreprise. Enfin, dans un contexte d'agence, les rachats sont préférés au dividende s'ils sont destinés à l'octroi de plans d'options à destination des dirigeants, ce qui permet de renforcer la convergence d'intérêts entre actionnaires et dirigeants. À l'aide d'un questionnaire adressé aux dirigeants de plus de 600 sociétés françaises cotées, cet article s'intéresse à la perception des décisionnaires sur les raisons qui les conduisent à verser un dividende et/ou à procéder au rachat de leurs propres actions. Les résultats montrent tout d'abord que dividende et rachat d'actions sont davantage complémentaires que concurrents, les sociétés pratiquant les deux modes de distribution affichent un taux de distribution sous forme de dividende et un nombre d'opérations de rachat significativement supérieur. Par ailleurs, le dividende apparaît comme la forme de distribution la mieux adaptée pour gérer le free cash flow. Au contraire, les hypothèses de signalisation et de fiscalité ne sont pas validées.Auteurs :Calvi-Reveyron Monique , Protin Philippe
Extrait de la revue BMI 92
BMI92-1097628
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