L’Algérie occupe l’une des dernières places dans le monde en matière de représentation féminine dans les institutions politiques et publiques. Les déséquilibres que connaît cette représentativité choquent aujourd’hui par leur archaïsme. Plus de six décennies après la révolution armée pendant laquelle la femme algérienne a participé au même titre que l’homme, elle continue de faire l’objet d’une discrimination sans commune mesure dans l’accès aux mandats électoraux, aux fonctions politiques et à la gestion de la cité. Le conservatisme religieux véhiculé par l’école, une institution qui l’a pourtant libérée d’une certaine manière, s’est répandu rapidement à l’ensemble des institutions politiques et publiques pour devenir un fait social.
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.