Au cours de son évolution, l’homme a acquis des mécanismes très complexes et diversifiés pour se protéger contre l’agression de parasites tels que les bactéries. La peau est le premier obstacle auquel la bactérie doit faire face. Cette structure de nature légèrement acide, sèche, colonisée par une microflore de bactéries non pathogènes, et constituée dans sa partie la plus externe de cellules mortes constamment éliminées, n’est pas favorable au développement des bactéries pathogènes. Toutefois certaines bactéries peuvent franchir cette barrière en raison d’altérations diverses telles que des coupures et des brûlures. La bactérie doit alors faire face au tissu lymphoïde sous-cutané constitué d’un ensemble de cellules spécialisées dont le rôle est d’éliminer les bactéries envahissantes avant qu’elles ne gagnent la circulation sanguine.
L’exemple d’une Société d’Économie Mixte d’aménagement foncier présente un cas de fraude négligé par la littérature : la fraude s’y est répandue, peu à peu, du sommet vers la base par imitation et addiction, en une collusion tacite. La littérature s’était plutôt intéressée, en effet, aux manoeuvres illicites aux yeux du dirigeant ou interdites par le législateur. Mais elle n’avait pas modélisé le processus par lequel la fraude se constitue, se développe et trouve un terme. En s’appuyant sur le cas de cette SEM, nous proposons un modèle de diffusion de la fraude et nous discutons de sa possible généralisation, tout en analysant la pertinence des mesures traditionnelles de lutte contre la fraude.