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PI20083433 RÔLE DE LHEURE DACQUISITION POUR LA CARTOGRAPHIE GÉOLOGIQUE DES ESPACES MACROTIDAUX
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RÉSUMÉ
Paramètre rarement discuté, l’heure de la prise de vue des données spatiales joue pourtant un rôle majeur, notamment dans l’étude des zones intertidales. À partir de quatre sites macrotidaux français, il est montré que les satellites héliosynchrones qui acquièrent leurs images vers 11:00 UTC ne sont pas adaptés à l’obtention d’un estran très dégagé en Manche (Baie des Veys, Baie de Somme, Baie du Mont-Saint-Michel), alors qu’ils conviennent mieux sur le littoral atlantique, au Cap-Ferret (bassin d’Arcachon). Sur l’exemple de la baie du Mont Saint-Michel, des images spatiales d’archives Landsat ETM+ de 1999 à 2003 illustrent différentes configurations de marée et de saison, et permettent de définir les grandes tendances tidales, géologiques et botaniques de la baie. Une donnée ALOS AVNIR-2 acquise en octobre 2007 par la JAXA, l’agence spatiale japonaise, est utilisée pour montrer l’intérêt de l’imagerie multispectrale (et notamment du domaine proche infrarouge) pour la cartographie géomorphologique et géologique des estrans. L’image ALOS est la première donnée acquise sur la baie depuis 1972 avec une hauteur d’eau de seulement 2,56 m (proche de la limite théorique de 2,40 m compte tenu de l’heure d’acquisition), correspondant à un estran dégagé sur 80% de sa superficie (soit 193 km2) exactement à l’étale d’une basse mer de coefficient 82.
MOTS CLÉS
Héliosynchrone, Temps universel coordonné (TUC), Estran, Marnage, Macrotidal, LANDSAT, ALOS.