Au Maroc, la croissance démographique s’accompagne d’une expansion notable des espaces urbains au détriment des espaces ruraux et agricoles, impliquant des concurrences d’activités et d’usages en périphérie urbaine. En dépit de réglementations telle que la loi 12.90 relative à l’urbanisme, préconisant le principe de la préservation des terres agricoles à haute productivité, de l’urbanisation et des usages autres qu’agricoles, les terres agricoles sont menacées par la pression urbaine. En outre, les superficie ouvertes à l’urbanisation ne répondent souvent à aucun besoin réel d’espace mais obéissent seulement à des logiques spéculatives. Les politiques publiques d’éradication des constructions clandestines, des bidonvilles et des logements insalubres ont ainsi été le point de départ d’une mobilisation du foncier parfois à outrance et parfois détournée. Cet article propose d’interroger les processus de la consommation des terres agricoles en périphérie de la ville de Meknès, en se focalisant sur les acteurs et les dispositifs influant cette urbanisation.
Alors que l’on s’interroge sur l’entreprise du XXIe siècle et sur « l’entreprise post-crise », il n’est pas inutile de revenir sur l’origine de l’entreprise du XXe siècle. Dans quelles conditions celle-ci est-elle née ? Qu’est-ce qui explique les formes qu’on lui connaît ? Et quels en sont les fondements qui pourraient, aujourd’hui, être remis en cause ? Berle et Means apportent un éclairage historique intéressant puisque leur ouvrage The Modern Corporation and Private Porperty (1932) analyse l’apparition de l’entreprise moderne au début
du XXe siècle.