La révolte syrienne s’est transformée en trois ans en une crise humanitaire de grande ampleur avec de nombreuses implications régionales. Il s’agit d’une crise majeure dans l’histoire selon toute une série d’indicateurs qui soulignent le fort lien entre violence et déplacement. En l’absence de solution diplomatique ou militaire, la guerre civile va se poursuivre, la crise des réfugiés va s’étendre également, avec comme destination favorite le Liban en raison de l’accès privilégié qu’il offre aux Syriens. Si le régime d’Assad est vaincu, une nouvelle crise se produira dans la région avec des conséquences néfastes pour la stabilité régionale.
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.