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PAL20139030 RÔLES DE LA PÉRIPHÉRIE. BUENOS AIRES : DE LA VILLE EXPANSIVE À LA VILLE ARCHIPEL
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Résumé
L’article présente une série d’hypothèses pour comprendre la métropole actuelle, dans une perspective de longue durée. Entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe, la relation particulière – urbaine, sociale, politique – qui s’établit entre le centre et la périphérie (populaire) a fait de Buenos Aires une ville cosmopolite et inclusive. Ce processus s’inscrit dans une temporalité caractérisée par l’aspiration moderniste d’une urbanisation fondée sur une idée de l’espace public, d’un imaginaire urbain et d’un modèle de cohésion sociale. Cependant, durant ces trois dernières décennies, la ville a connu une nouvelle orientation, en raison de la multiplication des fractures sociales et urbaines. Ceci peut s’expliquer par les changements structurels de la ville, qui passe du modèle de la ville expansive à celui de la ville archipel. La ville expansive était traversée par une triple tension : vers l’extérieur en ce qui concerne le territoire (expansion urbaine), vers l’intérieur en ce qui concerne la société (mobilité sociale) et vers l’avant, dans le temps (idée de projet). La ville archipel n’en est pas l’exact contraire et ne suppose pas l’existence d’un modèle dualiste, conforme aux vieux schémas structuralistes. La richesse et la pauvreté ne sont que deux des pôles d’un fonctionnement socio-urbain qui peut être décomposé en différentes vitesses. Ces derniers forment une multiplicité de circuits qui s’entrecroisent selon des modalités différenciées, mais qui ne permettent plus d’imaginer une forme de citoyenneté urbaine partagée.