Cet article met au jour les ressorts du financement des libraires, principalement fondé sur l’escompte des billets à ordre. À partir de l’analyse des dossiers de faillite et des archives de la Banque de France notamment, il s’agit d’expliquer les causes, les modalités et les dynamiques de ce crédit inter-entreprises profondément ancré dans le territoire de la librairie. Pour pallier la faiblesse de leurs fonds de roulement, les libraires, qui sont discrédités par les banquiers, ont principalement recours à leurs fournisseurs. L’escompte, imposant a priori des échanges commerciaux préalables à la circulation de papier, se révèle être un puissant moyen de crédit. Quelques intermédiaires dominent ce système de financement par le crédit interentreprises et tirent profit de leur position privilégiée. Ceci conduit à s’interroger sur le rôle des institutions économiques parisiennes et le mode de désignation de leurs membres.
Un nombre croissant d’investisseurs ne cherche plus, principalement, à gagner de l’argent en faisant fonctionner des entreprises, mais en effectuant des transactions sur les droits de propriété des entreprises. L’achat et la revente d’établissements industriels et commerciaux sont des moments privilégiés où de grosses sommes d’argent sont échangées rapidement et au cours desquels les fortunes se font et se défont. Quelles sont les conséquences de ces changements de propriété incessants sur le développement à long terme des établissements concernés et sur la prospérité (ou le déclin) de leurs parties prenantes (les salariés, les clients, les fournisseurs, les petits investisseurs et les collectivités locales) ? Nous proposons d’examiner ici ces questions à partir de l’étude du cas des investissements européens dans le bioéthanol brésilien.
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