EM2011834 EVALUATION ÉCONOMIQUE DU CLUB SANTÉ ACTIVE PROPOSÉ PAR LA CAISSE PRIMAIRE DASSURANCE MALADIE
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Résumé
Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer sous un angle économique l’impact d’une structure d’accompagnement et d’éducation à la santé des assurés sociaux de la Sarthe. Cette structure, dénommée « Club Santé Active » (CSA), a été créée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Sarthe en janvier 2006. L’analyse économique est proposée dans la perspective de l’Assurance maladie. Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective fondée sur l’exploitation des données de remboursement de soins sollicités entre 2005 et 2009 par les assurés sociaux du régime général de la Sarthe. Méthode : 563 patients ont été inclus dans le groupe CSA et 832 dans le groupe témoin. Une méthode statistique comparable à celle du score de propension a été utilisée afin d’assurer la comparabilité des deux groupes étudiés à partir de la prise en compte de neuf covariables disponibles. Aussi, une analyse statistique des séries temporelles de consommation médicale des assurés de chaque groupe a-t-elle été réalisée afin d’évaluer l’impact économique tendanciel du Club Santé Active. Les dépenses de santé remboursées par l’Assurance maladie (coûts directs médicaux et non médicaux, indemnités journalières) constituent le critère final de jugement de l’efficacité économique de la stratégie évaluée et la nonadhésion au Club Santé Active définit la stratégie de référence. Résultats : Une moindre évolution tendancielle des consommations par rapport au groupe témoin (hors CSA) a été relevée chez les membres du CSA sur les catégories de personnes et groupes de prestations suivants : les personnes en affection de longue durée (ALD) âgées de 40 à 60 ans pour les analgésiques et le recours aux soins de médecine générale, les personnes en ALD âgées de plus de 60 ans pour les analgésiques et les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP), les personnes sans ALD âgées de 40 à 60 ans pour les IPP, les psychotropes, le recours aux soins de kinésithérapie et le nombre d’indemnités journalières versées. A l’inverse, un seul cas d’évolution supérieure pour les adhérents du Club a été recensé : il s’agit du recours aux soins infirmiers pour les personnes en ALD de plus de 60 ans. Ce dernier résultat doit toutefois être mis en perspective avec la particularité de la démographie médicale des infirmiers en Sarthe, où l’accès à ce type de soins n’est a priori pas satisfaisant, le département étant l’un des moins bien pourvus de toute la France. Conclusion : Les signes d’évolution constatés sur les soins de ville ne sont pas la contrepartie d’un report de dépenses sur les soins hospitaliers, ces prestations ayant été contrôlées. Ces résultats tendent ainsi à confirmer que l’accompagnement des assurés peut aboutir à une modification significative des comportements de recours au système de soins, notamment sur le champ des soins de ville.
Mots-clés :
evaluation économique, Club Santé Active, gestion de la santé, séries temporelles, score de propension.