Résumé

Aujourd’hui, les trois éléments fondamentaux, la terre, l’eau et l’air de l’environnement chinois sont des écosystèmes sinistrés. La pollution de l’air dans les grands centres urbains est telle que les habitants l’ont désigné du terme « d’Airpocalypse ». Ce phénomène a même produit un accroissement de la tension diplomatique avec les Etats-Unis lorsque l’ambassade américaine a publié les niveaux des particules dans l’air à Beijing, démontrant l’impéritie du gouvernement face à la détérioration du risque sur la santé publique. D’ailleurs, la Chine a fait passer une loi interdisant la mesure de la pollution atmosphérique par les ambassades étrangères1. Cette action politique qui touche uniquement l’image de la Chine sans atteindre l’origine de la pollution illustre la difficulté gordienne à laquelle est confronté le gouvernement. Celle-ci provient du quatrième élément fondamental, le feu, principalement la combustion du charbon pour l’électricité. Par conséquent, il développe les énergies propres, notamment l’éolien, pour diminuer la pollution. Aujourd’hui, la Chine domine le marché de la construction et elle possède les plus grandes capacités d’éolienne. L’étape suivante, c’est la distribution de cette électricité propre pour limiter les émissions de particules et de pollution. Pour cela, il faut un réseau capable de réguler les variations locales de courant afin d’assurer une optimisation de la production et répondre à la consommation. Ces réseaux intelligents sont des Smart Grid. Pour introduire un peu d’énergie éolienne dans la consommation, il est nécessaire de diffuser les Smart Grid à l’ensemble des infrastructures de distribution d’électricité. Cependant, les Smart Grid sont très vulnérables aux cyber-attaques car ils reposent sur des réseaux numériques de communication. Cette nouvelle menace non conventionnelle peut conduire à un rééquilibrage de la relation sino-américaine dans le domaine de la cyber sécurité ; sous réserve qu’un seul type de standard se diffuse afin que l’infrastructure électrique devienne un terrain neutre. Dans le cas contraire, un dilemme de sécurité est probable, c’est l’un des enjeux important du dialogue stratégique en cours.