Résumé

Lorsqu’il y a moins d’un demi-siècle la seule véritable cité-État contemporaine fut fondée, rares furent les observateurs à avoir voulu parier sur sa réussite. En effet, en 1965, alors que Singapour était priée de quitter la fédération de Malaysia, elle-même créée en 1963 et rassemblant autour d’elle les autres anciennes possessions anglaises d’Asie du Sudest – la Malaisie proprement dite, le Sabah et le Sarawak –, ses chances de survie apparaissaient minces. Sa viabilité politique même posait problème tant semblaient insurmontables les difficultés qui l’assaillaient, à savoir un tissu urbain et industriel en pleine déliquescence, une pauvreté touchant la majorité de la population et surtout des tensions politiques, sociales et ethniques particulièrement aiguës. Pourtant, depuis lors, non seulement le niveau de vie de sa population est devenu le plus élevé de la région, mais la petite république insulaire ellemême a joint le rang des puissances financières, ses réalisations dans plusieurs autres domaines, fussent-ils administratifs, diplomatiques, économiques ou sociaux, n’ayant jamais cessé de surprendre.