La problématique de l’insertion professionnelle des jeunes (15-24 ans) dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) a pris de l’ampleur depuis une dizaine d’années pour finalement déclencher les mouvements de révoltes du Printemps arabe. Il n’est en effet pas anodin que l’élément déclencheur de cette vague de revendication soit l’immolation par le feu d’un jeune diplômé universitaire tunisien à la suite d’une altercation avec un policier à propos de son activité « informelle » de vendeur ambulant. La persistance et l’aggravation des difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail au cours de la décennie écoulée ont généré un malaise profond entre la jeunesse, notamment les plus diplômés, et la société.