EH20126732 MICROSTRUCTURES ET RISQUE DE CONTREPARTIE : LES BOURSES DE MILAN ET DE GÊNES A LÉPREUVE DE LA CRISE
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Résumé
Cet article met en avant le rôle clé de la microstructure dans la résilience des marchés aux crises. Le cas italien montre que l’hétérogénéité complémentaire entre un marché régulé et un marché de gré à gré est bénéfique pour le développement du marché financier. Il confirme ainsi les récentes analyses menées notamment pour la place financière de Paris. Pourtant, en Italie, la centralité d’un marché de dérivés opaque et dérégulé a bien failli emporter le système financier. La microstructure de la bourse de Gênes s’est en effet montrée incapable de gérer le risque de contrepartie. Seule l’intervention de la Banque d’Italie, qui devint à cette occasion une banque centrale à part entière, a sauvé la péninsule d’une crise financière majeure. À Paris, en revanche, l’hétérogénéité complémentaire entre la bourse officielle et le marché informel, la Coulisse, n’a pas exposé le système financier à semblables risques car la position juridique supérieure de la première lui permettait d’occuper une position centrale et de stabiliser ainsi le marché dans son ensemble.