La flore vaginale constitue un écosystème microbiologique qui reste encore trop méconnu, pourtant comme tous les microbiotes des muqueuses humaines elle en est l’un des défenseurs majeurs, d’autant qu’elle agit en étroite symbiose avec les cellules impliquées dans l’immunité innée et adaptative, présentes au niveau du tractus génital féminin. Les lactobacilles qui dominent cette flore, lorsqu’elle est saine, en sont les plus importants la protégeant des infections génitales.
Les principaux troubles de cette microflore sont aujourd’hui encore mal compris comme la vulvovaginite candidosique qui serait plutôt une affection auto-inflammatoire résultant d’une rupture de tolérance immunitaire vis-à-vis d’une levure saprophyte, ou la vaginose qui semble être une maladie sexuellement transmissible ; d’autres enfin comme la vaginite à aérobies, la vaginite cytolytique ou la lactobacillose sont encore mal définies.
Marie-Christine Béné : Immunologiste, Professeur d’Hématologie CHU de Nantes.
Jean-Pierre Lepargneur : Biologiste ancien Directeur des Laboratoires Cedibio Toulouse.
Roland Viraben : Chef de Service Dermatologie et Médecine sociale Hôpital la Grave Toulouse.