À peine deux semaines avant les élections présidentielles controversées du 12 juin 2009, un attentat frappait en Iran, le 28 mai, une mosquée chiite de la ville de Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Baloutchistan qui jouxte la frontière afghano-pakistanaise, faisant quelque dix-neuf morts et une centaine de blessés. Un événement qui venait rappeler à la Communauté internationale que la République islamique d’Iran n’est homogène ni confessionnellement ni ethniquement et que ses minorités sont travaillées par des courants irrédentistes dont l’existence et l’activisme suscitent bien des interrogations.
Beaucoup a été dit et écrit sur la motivation au travail depuis l’avènement des organisations modernes. Les théories gestionnaires de la motivation ont focalisé leur apport sur l’identification des stimuli externes qui pouvaient être actionnés par les organisations et leur relais, les managers, dans l’optique de susciter la motivation des individus. Cet article propose un retournement d’approche. La motivation au travail y est appréhendée comme une dynamique éminemment individuelle résultant de l’investissement de trois registres d’activités : les Obligations, les Initiatives et les Aspirations. Ces trois registres sont indispensables à chaque individu au travail ; ils sont propres à chacun (leur contenu varie d’un individu à l’autre) et sont en évolution permanente, au fur et à mesure qu’ils sont effectivement investis et que l’individu avance en âge. Cette conceptualisation fonde une nouvelle approche de la gestion de la motivation en organisation : l’orientation qu’elle propose est de faire de chaque individu au travail à la fois le gardien et le régulateur de ses Obligations/Initiatives/Aspirations.