Les progrès réalisés en rhumatologie inflammatoire sont actuellement dominés par l’usage des biothérapies dans les traitements des rhumatismes inflammatoires. Ces traitements très efficaces représentent aussi un surcoût sans précédent dans la prise en charge directe des patients, puisque les dernières estimations font état d’un coût annuel compris entre 50 000 et 100 000 euros par patient [1]. Ce surcoût est un élément qui conduit les pouvoirs publics à favoriser toutes les initiatives visant à réaliser des économies sans nuire à la qualité des soins [2]. L’hospitalisation à domicile (HAD) représente une alternative pour les patients nécessitant des soins importants (et coûteux). Le bénéfice est ici essentiellement le confort du malade. L’hôpital de jour (HDJ) représente aujourd’hui une autre réponse à la contrainte économique puisqu’elle propose de réaliser des soins dans un temps limité en gardant cependant la structure hospitalière de sécurité, moyennant un coût encore non négligeable (prix de journée 998 euros en janvier 2007).
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.