AN2012332 FACTEURS PERMETTANT DIDENTIFIER LES PATIENTS À RISQUE DE PROGRESSION DUNE MALADIE VEINEUSE
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Résumé
Cet article est une revue de la littérature concernant les facteurs de risque susceptibles d’identifier parmi les patients C2, C3, C4 (en accord avec la classification clinique, étiologique, anatomique, physiopathologique (CEAP)), ceux qui sont à risque de progresser vers C6. Il existe peu de preuves solides concernant les facteurs de risque de progression de la maladie veineuse chronique (MVC). Aucune méthode hémodynamique connue ne permet d’identifier les patients avec une MVC primitive, classés C2 à C4, qui développeront des ulcères des membres inférieurs. Les paramètres intéressants apportés par l’examen Duplex concernent l’extension anatomique, la distribution des reflux et obstructions et la quantification du reflux mesuré dans plusieurs intervalles de temps dans des études prospectives à long terme avec un grand nombre de patients. L’interrogatoire et l’examen clinique pourraient focaliser sur l’apparition de nouveaux signes pendant une période donnée, mais ne peuvent pas formellement identifier les patients chez lesquels les modifications du reflux veineux se développent dans le temps. Pour détecter une progression clinique, ces patients devraient être suivis par les scores de sévérité clinique, qui sont plus sensibles que la classification C. L’incontinence veineuse primitive devraitêtre différenciée de l’incontinence secondaire car elles diffèrent sur le plan physiopathologique, la prise en charge et le pronostic. Des facteurs de risque et des signes cliniques justifiant une intervention précoce chez des patients variqueux ont été détectés mais il est probablement très difficile de mener à bien des études prospectives longitudinales, pluriculturelles si possible, afin d’évaluer l’influence de ces facteurs cliniques sur la progression de la maladie veineuse. Des méthodes alternatives doivent être recherchées. Il existe des polymorphismes génétiques et des marqueurs biologiques permettant d’identifier les patients à haut risque de progression vers l’ulcère. De plus, les modifications génétiques peuvent varier parmi les différents groupes ethniques. Des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier si le sexe, l’âge, l’origine ethnique et l’environnement influencent la progression de la maladie. À ce jour, il n’existe pas de marqueurs de l’inflammation spécifiques dans le cadre de la MVC ou de méthodes fiables pour l’appréciation de la fonction endothéliale. Les données concernant la détérioration de la mobilité de la cheville, le fonctionnement de la pompe musculaire du mollet et l’activité du patient doivent être corrélées avec la progression de la maladie ou avec une amélioration sous l’effet d’un traitement de façon à les utiliser pour l’appréciation de la progression de la maladie. Si des facteurs de progression de la maladie chez des patients avec une MVC primitive pouvaient être identifiés, une modification des ces facteurs, si réalisable, pourrait prévenir le développement d’ulcères veineux.
Mots-clés :
facteurs de risque, maladie veineuse chronique, incontinence veineuse.