Résumé

En 1882 la finance internationale est ébranlée par un krach parti de France. La construction, subventionnée, d’un réseau secondaire de chemins de fer apparaît comme une manière de sortir de la crise. Pourtant la dépression sera particulièrement longue en France. En utilisant la capitalisation boursière des compagnies de chemins de fer et des données techniques, on reconstitue la valeur du kilomètre de voie ferrée chaque année entre 1841 et 1936. Après le sommet de 1846 et une chute rapide, ces valeurs sont stables à partir de 1865. Cette stabilisation indique l’arrivée à maturité du secteur après des années de croissance rentable. Les subventions garantissent la valeur du kilomètre en dépit des pertes occasionnées par le nouveau réseau. En revanche, les immenses capitaux ainsi engagés ne sont pas disponibles pour les secteurs de la seconde industrialisation. La France prend alors un important retard sur ses concurrents allemands ou américains.