MC20133330 TAÏWAN / VATICAN / CHINE : ENJEUX DIPLOMATIQUES, HISTORIQUES ET CULTURELS

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Résumé

Hasard du calendrier : l’élection du cardinal argentin Bergoglio sur le siège de Pierre coïncidait à quelques heures près avec celle du chef du Parti Communiste Chinois (PCC), Xi Jinping, à la présidence de la République Populaire de Chine. Le 14 mars dernier, Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a « félicité » au nom de l’Etat chinois « le cardinal Bergoglio pour son élection en tant que nouveau pape ». Non-ingérence « dans les affaires intérieures de la Chine, y compris sous prétexte de religion » et rupture des relations diplomatiques avec Taïwan constituaient cependant les deux exigences rappelées par Pékin. Rien de très nouveau dans les faits si l’on compare cette déclaration officielle chinoise avec celle – identique – qui avait accueilli, en avril 2005, l’élection au Vatican du cardinal Ratzinger. Ce qui l’est davantage en revanche, c’est la visite à Rome du président taïwanais Ma ying-jeou, cinq jours seulement après l’élection du pape François. D’aucuns y voient déjà une continuité diplomatique avec l’initiative prise par son prédécesseur indépendantiste Chen Shui-bian. La participation très médiatisée de Chen aux funérailles de Jean- Paul II, le 8 avril 2005, avait déclenché l’ire des autorités de Pékin tandis que la presse taïwanaise saluait le « caractère historique » de la démarche. Celle-ci permettait, en effet, d’assoir le statut international de l’île. Plus complexe est en réalité le geste du président Ma. Depuis 2008, le leader du Parti du Guomindang – rival historique du Parti Communiste – a promu une logique de rapprochement économique entre Taïwan et le continent chinois. Les échanges inter-détroits s’intensifient. Pour autant, Taïwan n’entend pas renoncer à l’indépendance de sa stratégie en matière de politique étrangère. En outre, le Saint-Siège figure au petit nombre des Etats avec lequel Taïwan entretient des relations diplomatiques et Taipei ne peut se permettre de négliger ces relations. En définitive, le Saint-Siège a laissé entendre à de nombreuses reprises qu’il serait prêt à sacrifier ses relations avec Taïwan au profit de Pékin pour peu que la liberté religieuse des catholiques soit garantie en Chine continentale, et aussi celle du pape de nommer lui-même les évêques.

9782747220804
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