Parmi les nombreuses recherches musicologiques de Jacques Chailley, celles concernant ce qu’il aimait appeler la philologie musicale comptent parmi les plus originales et furent sans doute celles qui lui tenaient le plus à coeur. Ce vaste champ d’études peut, en simplifiant, se subdiviser en deux grandes sections, celle concernant la mélodie, et celle concernant l’harmonie. C’est de cette dernière qu’il sera question ici. La grande originalité de Jacques Chailley dans ce domaine fut non seulement d’expliquer l’évolution du langage harmonique par rapport à la succession des harmoniques, mais aussi d’en systématiser la théorie et de la rendre convaincante grâce à une argumentation brillante et des connaissances historiques approfondies.
Beaucoup a été dit et écrit sur la motivation au travail depuis l’avènement des organisations modernes. Les théories gestionnaires de la motivation ont focalisé leur apport sur l’identification des stimuli externes qui pouvaient être actionnés par les organisations et leur relais, les managers, dans l’optique de susciter la motivation des individus. Cet article propose un retournement d’approche. La motivation au travail y est appréhendée comme une dynamique éminemment individuelle résultant de l’investissement de trois registres d’activités : les Obligations, les Initiatives et les Aspirations. Ces trois registres sont indispensables à chaque individu au travail ; ils sont propres à chacun (leur contenu varie d’un individu à l’autre) et sont en évolution permanente, au fur et à mesure qu’ils sont effectivement investis et que l’individu avance en âge. Cette conceptualisation fonde une nouvelle approche de la gestion de la motivation en organisation : l’orientation qu’elle propose est de faire de chaque individu au travail à la fois le gardien et le régulateur de ses Obligations/Initiatives/Aspirations.