Résumé

L’A65, autoroute de Gascogne, première autoroute française construite après le Grenelle de l’Environnement, se devait d’être exemplaire du point de vue de la préservation de la qualité de vie des habitants, de la protection de l’environnement et de la biodiversité. La conception multicritère développée par le groupement Concepteur – Constructeur, GIEA65 piloté par EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS, a permis de définir le tracé de moindre impact de l’A65 en intégrant l’ensemble des enjeux environnementaux et les usages répertoriés d’un secteur tout en respectant les engagements de l’État. La nouveauté sur l’A65 a été d’avoir dimensionné les ouvrages, non plus seulement sur des considérations hydrauliques, mais également sur des considérations écologiques. La conception s’est poursuivie en phase chantier en interaction directe avec les aléas terrain (terrain instable, source,…). Elle a aussi été évolutive pour atteindre l’objectif de transparence écologique maximale de l’infrastructure. En effet, durant la phase travaux, des ingénieries spécialisées ont été missionnées pour auditer le travail de conception afin de valider les aménagements spécifiques à chaque contexte et de les adapter si besoin. Ce travail a permis d’identifier les ouvrages « déjà adoptés » par la faune, avant même l’achèvement des travaux. Cette phase avait pour objectif de confronter le projet conçu à la réalité terrain avec la part d’inconnu lié au comportement de la faune vis-à-vis des perturbations et des aménagements. La construction de l’A65 ne pouvait qu’impliquer des mesures de protection strictes en phase chantier pour s’assurer la protection de la ressource en eau, de la sauvegarde des espèces et des habitats en associant une formation et sensibilisation du personnel.