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GR20107630 SYNDICATS FRANÇAIS ET THÉORIE DES RELATIONS INDUSTRIELLES
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Résumé
La littérature professionnelle présente habituellement le mouvement syndical français comme une exception échappant à la théorie générale des relations industrielles. Jacques Rojot, professeur à l’INSEAD, explique ici que ce caractère exceptionnel est en réalité très relatif et que bien des traits communs rapproche le système français de ses homologues anglo-saxons qu’on lui oppose fréquemment. Les réflexions qui suivent n’ont nullement pour but de tenter de démontrer que le système français de relations industrielles est identique à un ou plusieurs autres systèmes nationaux. en fait, un système national de relations industrielles1, considéré comme sous-système de la société globale, est le produit unique de l’évolution historique de ses interactions tant internes qu’avec les autres sous-systèmes du système social global : économique, politique, etc. en ce sens, il ne peut être semblable à aucun autre. Cette caractéristique est bien mise en évidence par le caractère limite des classifications comparatives de systèmes nationaux, latines vs nordiques, polarisées vs intégratives, etc. Chaque tentative de classification se trouve en effet, dans une certaine mesure, immédiatement infirmée par des exceptions tenant soit à des similitudes dans des systèmes théoriquement opposés au niveau de l’industrie: dockers et ouvriers du livre par exemple ou des différences dans des systèmes théoriquement semblables, niveau de la négociation par exemple.