L’eau douce s’est affirmée comme un enjeu international majeur à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, moins pour des raisons hydrologiques que politiques. La multiplication du nombre d’États, de 53 à la veille de la Première Guerre mondiale à près de 200 aujourd’hui, est le principal facteur de l’internationalisation du problème de l’eau. Des eaux intérieures sont devenues partagées entre riverains au fil de la création de nouveaux pays. Or les nombreuses partitions et créations d’États ont rarement été sereines, marquées par des rivalités culturelles, communautaires ou encore religieuses, sans compter la rationalité aléatoire qui servit généralement de base à la délimitation de ces nouvelles frontières, quels que soient les continents (voir l’article d’Alain Lamballe).
Depuis une dizaine d’années, la littérature voit se multiplier des travaux cherchant à identifier les différents leviers à actionner afin d’encourager l’innovation au sein des entreprises. En prolongement de ces travaux centrés sur l’émergence d’une « culture de l’innovation », l’état de l’art réalisé dans cet article nous permet d’établir que créer une atmosphère de « sécurité psychologique » est le seul moyen permettant que :
– les membres de l’organisation ne soient pas paralysés par la peur d’échouer et continuent de proposer des projets audacieux,
– ces mêmes acteurs tirent les leçons des erreurs qui seront inévitablement commises au cours du processus d’innovation et soient en mesure de ne plus les reproduire. Nous suggérons, à ce titre, quelques axes de réflexion pour créer une culture du « droit à l’erreur » au sein des organisations, à commencer par la refonte des systèmes de sanction récompense et par l’inclination de la direction à « légender » les échecs. Nous soulignons néanmoins que ce qui est éventuellement possible dans le contexte de la culture américaine ne l’est pas forcément dans celui de la culture française.