Le cancer d’hier à aujourd’hui
Des progrès dans la pratique des soins
mais l’accroissement persistant du fléau
Au décours de la dernière guerre, la recherche sur le cancer était moribonde, malgré la création en 1945 des centres anticancéreux par le Général de Gaulle.
Sous la tutelle du grand pédiatre français que fut Robert Debré, un groupe de médecins, dont Jean Bernard, et Jean Dausset (Prix Nobel de médecine 1980), décidèrent qu’il en serait autrement. Ce qui aboutit bientôt à la réforme de 1958 dite « réforme Debré », créant les actuels centres hospitalo-universitaires (CHU) et le temps plein hospitalier. Mais l’ère des réformes ne s’arrêtât pas là avec la création de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, l’actuel INSERM, grâce à la contribution perspicace et décisive de Georges Mathé qui, comme Jean Bernard,
fut l’un des élèves de Robert Debré.
C’est à ces géants de la médecine qu’est consacré ce livre, et plus particulièrement à Georges Mathé, à qui on doit l’essentiel des progrès d’aujourd’hui dans la pratique des soins, grâce à la création de la médecine cancérologique ou oncologie médicale, qui est l’art de traiter médicalement les cancers. Pourtant, si au plan des soins, la prise en charge des malades s’est nettement améliorée, aujourd’hui le fléau persiste
et même s’accroît et coûte de plus en plus cher: plus de 28 milliards d’euros chaque année. Toutefois en reconnaissant que la plupart des cancers sont liés à l’environnement, la médecine du futur ne pourra être que prédictive et préventive à condition de réformer d’urgence notre système de santé et plus particulièrement, l’Institut National du Cancer, l’INCa en y développant la prévention environnementale. Un livre plein d’espoir.
Le professeur Dominique Belpomme est un pionnier de la médecine cancérologique en France. Il a été parmi les premiers à
être reconnu par le Conseil de l’Ordre des Médecins pour exercer cette discipline. On lui doit la création de l’Institut National du
Cancer, l’INCa. Il dirige à Paris l’Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse, l’ARTAC, et préside à Bruxelles
l’Institut Européen de Recherche sur le Cancer et l’Environnement, l’ECERI.